En février plusieurs pays d'Amérique latine rendent hommage à Yemanja, une divinité afro-américaine dont la fête attire des milliers de fidèles et curieux.
Chaque année, ils jettent des fleurs, des cierges, des pastèques, des bijoux et toutes sortes d'offrandes à la mer pour remercier cette déesse aquatique, originaire d'Afrique de l'Ouest.
Le culte de Yemanja était pratiqué par les esclaves noirs, mais masqué sous des célébrations chrétiennes, ce qui vaut à la divinité d'être aujourd'hui d'être représentée sous les traits d'une Vierge. Elle est célébrée dans plusieurs au Brésil , mais aussi désormais dans des pays où la population noire est moins importante, comme au Venezuela (9%), en Uruguay (6%) ou même en Argentine, où les descendants d'esclaves sont quasiment inexistants.
Le culte de Yemanja en Amérique du Sud (hors Cuba et Haïti) est au centre du mouvement religieux afro-américain umbandista, qui fusionne des croyances africaines et chrétiennes, avec un apport amérindien. Né au Brésil il y a moins d'un siècle, il s'est étendu à partir de 1968 en Uruguay et, ces cinq dernières années, à d'autres pays d'Amérique latine comme l'Argentine, où Yemanja où fêtée le 6 février (le 2 février au Brésil ).
En Amérique du Sud, où le catholicisme reste ultramajoritaire tout en subissant la concurrence des évangélistes, les umbandistas seraient un demi-million à se déclarer exclusivement comme tel, sur une population de 400 millions d'habitants, selon des statistiques officielles.
Le culte de Yemanja attire en tous les cas des dizaines de milliers de curieux sur les plages, séduits par une cérémonie devenue un rendez-vous populaire.
Regardez les videos:
Reportage AFP sur Yemanja
Fête Yemanja - Plage de Copacabana
Nenhum comentário:
Postar um comentário